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Décryptage

Pourquoi le TACE s’est amélioré avec la crise Covid-19 et pourquoi ce n’est pas une bonne nouvelle

5 min

Pourquoi le TACE s'est ameliore

« There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics. »

  Mark Twain, American writer, humorist, and entrepreneur

La crise du Covid-19 est d’une violence et d’une ampleur sans précédent. Elle a impacté – et continue d’impacter – tous les secteurs d’activité et ce dans le monde entier. Les ESNs n’ont pas été épargnées, loin de là, comme le montre notre dernière étude sur l’état du marché. En effet, la sanction du Covid-19 a été immédiate avec 11% de projets abandonnés et 16% de projets gelés (avril-mai 2020). Et ce n’est certainement pas fini…

Ceci étant dit, des mesures ont été prises, tant au niveau français qu’européen, de manière à soutenir les entreprises dans cette période, chômage partiel en tête. Gare néanmoins à ne pas se laisser emporter et à bien considérer ce qui doit l’être pour ne pas fausser ses indicateurs de suivi de performance !

Comment se calcule le TACE ?

Nous avons déjà rappelé ce qu’est et comment calculer le TACE (voir Introduction aux indicateurs de performance dans les ESNs). À toutes fins utiles, la formule de calcul du TACE est :

TACE = (Nombre de jours produits) / (Nombre de jours potentiel – (CP + RTT))

Prenons un cas simple pour illustrer le calcul du TACE. Soit le cabinet ABC qui compte 50 collaborateurs. Sur ces 50 collaborateurs, 45 sont staffés et 5 sont sur le banc (intercontrat, période d’intégration…). Sur le mois écoulé, les 50 collaborateurs ont collectivement produit 675 jours.

Si on considère qu’un mois compte 20 jours, nous avons donc un nombre de jours potentiels égal à : 50 x 20 = 1 000.

Si on considère qu’il y a en moyenne 2 jours de CP / RTT par consultant sur la période, nous obtenons au dénominateur un total de : 1 000 – 2 x 50 = 900.

Au final, nous avons donc un TACE de 675/900, soit 75%, ce qui constitue un bon début.

Et le Covid-19 dans tout ça ?

Reprenons le cas du cabinet ABC. Entre les projets abandonnés et les projets gelés, 20% des effectifs se retrouvent sur le banc, soit 10 personnes. Ces 10 personnes viennent donc s’ajouter aux 5 personnes déjà sur le banc.

Les autres continuent à staffer à distance mais les clients demandent à ce que cela ne soit pas à plein temps. Moralité, la même équipe qui avait produit 675 jours la dernière fois n’a plus produit que 525 jours ce mois-ci.

Si nous suivons la même logique que précédemment avec toujours 2 jours de congés sur la période par collaborateur, nous aurions donc une chute du TACE puisque ce dernier s’établirait à 525/900 , soit 58,3%. Aïe !

Le responsable de staffing regarde alors les décisions prises par le cabinet. Le chômage partiel a entraîné le passage des consultants sortis de mission à 80% d’inactivité, les 20% restants correspondant à des travaux internes (mise à jour de CV, formalisation de retours d’expérience…). De plus, toutes les démarches commerciales étant bloquées, les consultants qui étaient déjà sur le banc sont également passés à 80% d’inactivité, en attendant que le marché reprenne.

Avec 15 consultants sur le banc passant à 80% de chômage partiel, nous avons donc un total de jours potentiels de : 15 x 18 x (1 – 0,8) = 54 jours et non plus de 15 x 18 = 270 jours.

Le calcul du TACE deviendrait donc 525/(35 x 18 + 54) , soit 76,75%. Le responsable de staffing du cabinet ABC est satisfait, le TACE n’a pas chuté. Au contraire, il a même augmenté grâce au Covid-19 !

Où est l’erreur ?

Les congés, week-ends et jours fériés sont prévisibles et font partie de l’activité «normale» d’une personne, raison pour laquelle ils sont exclus du TACE.

En revanche, le Covid-19 et la mise en œuvre du chômage partiel à grande échelle sont des événements exceptionnels dont il convient de mesurer l’impact sur l’activité initialement prévue. C’est pourquoi il est essentiel d’inclure le chômage partiel au dénominateur du calcul du TACE.

Dans l’exemple du cabinet ABC ci-dessus, notre responsable du staffing manque probablement d’expérience et commet une erreur de débutant. Encore que… Imaginez que pour suivre l’impact du Covid-19, le cabinet ABC ait demandé à ses consultants d’imputer les jours de chômage partiel sur une ligne dédiée dans un fichier Excel partagé. Comme le responsable de staffing a voulu bien faire, il a rajouté la ligne de chômage partiel dans la même catégorie que les congés et absences diverses.

En appliquant les macros habituelles pour consolider les résultats du TACE et vérifier ses propres calculs manuels, notre responsable de staffing retrouve le même résultat (faux) puisque les CP et autres RTT sont bien retirés du calcul !

La morale de cette histoire

Pour bien piloter son activité, mieux vaut être sûr de disposer de chiffres consolidés exacts, prenant en compte les évolutions du contexte et en temps réel.

C’est la raison pour laquelle Whoz a déployé en moins d’une semaine une mise à jour des feuilles de temps de manière à permettre à ses clients de saisir le chômage partiel sur une ligne dédiée tout en maintenant un calcul du TACE exact et automatique. Comme ça, moins de travail (sur le plan de charge) pour vous et surtout plus de temps pour vous concentrer sur la préparation de la reprise.

Pour aller plus loin, découvrez notre page sur notre solution : “comment piloter votre entreprise grâce à des indicateurs consolidés et en temps réel”.