Décryptage
Les cabinets de conseil à l’aube d’une révolution : 5 idées à retenir
6 min
Sommaire
- Auparavant, créer un cabinet de conseil était le moyen le plus simple de s’enrichir
- Aujourd’hui, des défis du côté de la demande et de l’offre
- Du côté de la demande en compétences
- Du côté de l’offre en compétences des cabinets de conseil
- Mais les cabinets de conseil sont à l’aube d’une révolution…
- La plateformisation : nouvel essor pour les cabinets de conseil ?
- Jouer sa meilleure carte : la connaissance des processus
Les cabinets de conseil sont à l’aube d’une incroyable révolution. Voici en synthèse les 5 points clés à retenir de cet article :
- La création d’un cabinet de conseil a longtemps été le moyen le plus facile de s’enrichir.
- Mais aujourd’hui, il y a des défis à relever tant du côté de la demande que de l’offre.
- De nombreux acteurs du conseil expérimentent de nouvelles approches… Mais une approche en particulier va révolutionner le monde du conseil : Moneyball
- Pour les sociétés de conseil, cette approche se concrétise par la création et l’utilisation de leur propre plateforme de compétences.
- C’est le seul moyen de tirer parti de leur atout le plus précieux : la connaissance des processus
Auparavant, créer un cabinet de conseil était le moyen le plus simple de s’enrichir
Les grandes entreprises clientes étaient prêtes à payer des marges élevées pour un service qui exigeait des compétences avancées. Elles étaient prêtes aussi à externaliser leur activité lorsque cela impliquait des variations fréquentes en matière de compétences.
L’offre en matière de ressources stratégiques était élevée. Contrairement au reste de l’économie, le marché connaissait une croissance constante. De plus en plus d’entreprises souhaitaient faire appel à des cabinets de conseil.
Enfin, à l’ère fordiste, les cycles d’innovation étaient beaucoup plus longs. Les entreprises n’avaient pas besoin de former constamment leurs collaborateurs pour rester compétitives.
Aujourd’hui, des défis du côté de la demande et de l’offre
Du côté de la demande en compétences
Les clients ne sont plus aussi désireux de payer des honoraires élevés. Des outils et des techniques ont longtemps été réservés aux sociétés de conseil. Dorénavant, certains outils et techniques sont accessibles à tous. C’est le cas dans le domaine de la gestion de projet par exemple.
Mais il n’y a pas que les honoraires ! Les clients tiennent désormais les cabinets de conseil pour responsables de la qualité de leur travail. Et il n’y a pas que les client. La société dans son ensemble demande maintenant des comptes aux entreprises de conseil.
Les clients exigent d’en avoir pour leur argent et les cycles d’innovation se raccourcissent. Les cabinets de conseil doivent donc investir plus pour recruter les bonnes personnes. Ils doivent également leur fournir une formation adéquate (et continue). Enfin, plus que jamais, ils ont besoin de rester au fait des tendances actuelles et d’anticiper les besoins client.
Du côté de l’offre en compétences des cabinets de conseil
Aujourd’hui, les choses sont différentes car les consultants peuvent devenir indépendants. Nous sommes à l’ère de l’entrepreneuriat. La plupart des consultants qui étaient attirés autrefois par le monde du conseil comme moyen de rejeter les entreprises traditionnelles, sont maintenant attirés par l’entrepreneuriat.
Par ailleurs, avec le travail à distance, le marché des talents s’est considérablement élargi. Il y a de plus fortes chances que des consultants qualifiés, que vous auriez embauché localement par le passé, travaillent désormais pour quelqu’un d’autre à distance. Pourquoi rejoindre une société de conseil locale alors que vous pouvez être embauché par un employeur plus gratifiant à distance ?
Enfin, le turnover est passé du statut de “solution” (les gens qui partent constamment ont contribué par le passé à minimiser l’intercontrat et à maîtriser les coûts) à celui de problème (les gens partent toujours, mais ils sont, aujourd’hui, beaucoup plus difficiles à remplacer).
Mais les cabinets de conseil sont à l’aube d’une révolution…
Cette révolution est comparable à celle de la sabermétrie dans le baseball, connue sous le nom de Moneyball. C’est une approche data qui permet de maximiser les chances de remporter un match. Cela est possible par l’analyse statistique des contributions de chaque joueur.
Et si cette approche data pouvait s’appliquer à la connaissance des forces vives des entreprises ? Cela pourrait résoudre 3 choses :
- Les sociétés de conseil seraient en mesure de répondre aux besoins clients plus rapidement et plus efficacement. Comment ? En faisant appel aux bonnes personnes avec les bonnes compétences, au bon moment.
- Ces entreprises pourraient également réduire au minimum les périodes d’intercontrat. Cela est possible en ayant une meilleure visibilité sur l’occupation de leurs équipes et une meilleure connaissance de leurs consultants (aspirations, qualités, expertises).
- Enfin, le fait même que les entreprises soient conscientes de l’importance de comprendre la contribution de chaque consultant, signifie qu’elles doivent déployer une infrastructure spécialisée qu’elles peuvent ensuite utiliser à d’autres fins que le staffing (ou gestion des ressources), notamment pour générer des effets de réseau et diversifier leurs sources de revenus.
Le défi ne consiste pas à remplacer un joueur qui part par un autre qui possède les mêmes caractéristiques. Il s’agit d’utiliser chaque mouvement de consultant comme une occasion de recueillir davantage de données. Ces données sont ensuite utilisées pour remanier les équipes projet afin de rester pertinent et compétitif.
La plateformisation : nouvel essor pour les cabinets de conseil ?
Déployer une infrastructure pour accéder à tout son pool de talents ainsi qu’à des informations détaillées sur chaque consultant offre un autre avantage. Cela permet aux freelances et partenaires de sa société de conseil de rejoindre cette même plateforme de talents. Dans ces conditions, les freelances ne sont plus de simples concurrents, ils sont pleinement intégrés au réseau de l’entreprise.
La plateformisation pour le monde du conseil permet de relever de nombreux challenges. Cela permet d’absorber les pics de demande, quelle que soit la quantité de ressources disponibles; de trouver la personne possédant les compétences avancées dont un client a besoin à un moment donné; de recruter certains freelances s’ils s’avèrent être particulièrement pertinents…
Si les concurrents sont de plus en plus nombreux, plutôt que d’entrer dans une guerre contre eux, invitez-les dans votre écosystème. Cela vous permettra d’obtenir des ressources supplémentaires et d’obtenir un surplus économique.
Jouer sa meilleure carte : la connaissance des processus
L’approche Moneyball décrite précédemment est la plus efficace pour attirer des talents (à savoir des consultants expérimentés dont les compétences sont cartographiées à l’échelle d’un écosystème entier). L’accès instantané à son écosystème de compétences permet de tirer parti de ce qui est l’atout le plus précieux dans le domaine du conseil : la connaissance des processus.
Il s’agit du savoir-faire et de l’expérience qui sont indispensables pour mener à bien des projets d’envergure et complexes, à l’image des projets de transformation pris en charge par les sociétés de conseil.
Créer une plateforme pour votre propre cabinet de conseil : mission impossible ?
Développer sa propre plateforme en interne est une fausse bonne idée (coûts de développement très élevés, c’est extrêmement chronophage…). Bonne nouvelle : des experts IT ont déjà développé une plateforme SaaS adaptée aux enjeux des cabinets de conseil et des ESN ! C’est celle qu’ils auraient rêvé avoir lorsqu’ils travaillaient encore dans le monde du conseil. Cette solution s’appelle Whoz et elle est top (ce sont nos clients qui le disent) !
⭐️ Lisez les témoignages et success stories de nos clients
Découvrez nos pages produit… Bonne lecture !
PS : cet article est une synthèse d’un article plus détaillé rédigé par Nicolas Colin, essayiste, entrepreneur et fondateur de The Family.